En tant que moteur de développement économique important, le tourisme pèse également sur la lutte contre le changement climatique. Il est temps que ce secteur reconnaisse sa responsabilité environnementale et passe à un modèle plus durable
Le nombre total de voyageurs internationaux a augmenté en 2017 pour la huitième année consécutive, atteignant 1 323 millions et battant tous les records. Les touristes rapportent beaucoup d’argent et ont un poids important dans le développement économique, mais ils sont également responsables de l’utilisation d’énormes quantités d’eau et d’énergie, ainsi qu’un surplus de déchets et de pollution.
Les gouvernements nationaux et les organisations internationales réalisent peu à peu que le secteur se doit d’évoluer. On constate également un changement de comportement chez les touristes qui se tournent de plus en plus vers un tourisme vert. Une fois encore, les écolabels peuvent jouer un rôle clé en désignant les entreprises qui déploient des efforts réels et efficaces pour être plus durables.
La norme Green Key est un bon exemple. Cette norme est attribuée à plus de 2 900 hôtels et entreprises connexes dans 57 pays. Selon leurs propres mots : « Green Key signifie la promesse faite par un établissement à ses clients qu’en choisissant de rester dans un tel établissement, ils contribuent à faire la différence sur les plans environnemental et durable ».
Green Key conseille vivement d’acheter de l’énergie renouvelable, d’aller plus loin et de choisir un produit comme EKOénergie. Les deux écolabels internationaux ont signé un accord de collaboration en 2016 pour promouvoir l’utilisation de l’énergie durable dans les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme dans le monde entier.
« Un nombre croissant d’hôtels en Europe a déjà opté pour EKOénergie et inclue le label d’EKOénergie dans leur communication avec leurs clients. Suivez leur exemple et faites un effort supplémentaire », encourage Finn Bolding Thomsen, directeur international de Green Key.
Dans le secteur de l’hôtellerie « il est temps de réaliser que rien ne va »
Le Sleep’n Atocha, situé dans le centre de Madrid, est l’un des nombreux hôtels qui utilise déjà de l’électricité durable avec le label EKOénergie. Après des décennies d’expérience dans l’hôtellerie en Espagne, la directrice Gorka Rosell s’est engagée à 100% pour un véritable changement du secteur.
« Le secteur dans lequel nous évoluons est indifférent aux problèmes environnementaux et à leurs conséquences. Nous avons détruit des paysages sans nous soucier de rien, et je pense qu’il est temps que nous réalisions que rien ne va », dit-il, se référant plus particulièrement aux stations balnéaires.
Gorka souligne le nombre d’hôtels qui se concentrent encore quasi exclusivement sur les résultats économiques à court terme. Au contraire, depuis sa fondation il y a près de trois ans, Sleep’n Atocha s’est efforcé de faire de la durabilité un élément central de son identité.
Meubles en matériaux recyclés, produits d’hygiène en vrac, options de restauration respectueuses de l’environnement, gestion des déchets… et, bien sûr, énergie durable. « Nous ne voyons pas de différence ni de difficulté supplémentaire à acheter EKOénergie au lieu de se fournir en électricité provenant d’une source polluante. C’est une chose évidente à faire si nous voulons penser à l’avenir ».
L’entreprise fait de son mieux afin que leur choix de diminuer leurs coûts environnementaux n’aient pas de répercussions sur le consommateur dans le prix final. « Je perçois les caractéristiques écologiques et durables de l’hôtel comme partie intégrante du coût de production ». Toutefois, grâce aux efforts considérables déployés pour gagner en efficacité et éviter les gaspillages – encouragé par la norme Travel Life Gold -, Sleep’n reste compétitif.
En raison de la forte production de déchets dans le secteur de l’hôtellerie, toute mesure visant à réduire la consommation d’énergie, d’eau, de nourriture ou de plastique est significative et a un impact réel. A EKOénergie, nous encourageons les acteurs du secteur du tourisme à prendre position. Un moyen simple de commencer ? Passez à EKOénergie ! Ils peuvent également à leur tour sensibiliser leurs clients et partenaires au tourisme durable.sm.
Posté le 10 Décembre 2018
Ecrit par Teresa López